Plusieurs douilles ont été retrouvées près des corps des trois femmes dans les locaux du Centre d'Information du Kurdistan, à Paris. Une enquête est en cours, jeudi 10 janvier, après la découverte des corps de trois militantes kurdes dans les locaux du Centre d'Information du Kurdistan, au premier étage du 147 rue Lafayette, dans le 10eme arrondissement de Paris. Un drame qui intervient au moment où le gouvernement turc et Abdullah Ocalan sont en discussion pour un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984 et, comme l'indique un des nombreux membres de la communauté kurde rassemblés jeudi matin au pied de l'immeuble, "travaillent à un processus de paix."
"Trois femmes ont été abattues, tuées, sans doute exécutées", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui s'est rendu sur place jeudi matin. "La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame" a à son tour affirmé une source policière dans l'après-midi. D'après Leon Edart, les victimes auraient peut-être ouvert la porte à leur(s) assassin(s).
La fédération des associations kurdes de France indique aussi dans un communiqué que "selon des sources kurdes, des armes munies de silencieux auraient été utilisées". Citant la police, la fédération note que les crimes auraient pu se produire mercredi après-midi, aux alentours de 15 heures. Un voisin a quant à lui confié à "Europe 1" avoir entendu une détonation à 18 heures.
Des douilles ont par ailleurs été retrouvées sur place, près des corps des victimes. Ainsi qu'une valise, "avec des affaires bien rangées" selon la même source policière qui appelle à la prudence "on ne sait pas encore à qui appartient cette valise."
Sakine Cansiz, 55 ans, est présentée par des médias turcs comme une membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie). Selon le président de l'Institut kurde de Paris Kendal Nezan interrogé par "le Nouvel Observateur", Sakine Cansiz était "une figure importante du PKK" (Parti des travailleurs du Kurdistan) et était "proche d'Abdullah Öcalan (le chef des rebelles kurdes du PKK, emprisonné). C'était, dit-il aussi, une "résistance très respectée des militants de sa mouvance."
La plus jeune des trois victimes, Leyla Soylemez, âgée d'une vingtaine d'années, est présentée par des sources kurdes de Paris comme une "jeune activiste". Selon Kendal Nezan, elle serait arrivée en France récemment.
Manuel Valls a assuré la "détermination des autorités françaises" à élucider ces crimes. A la mi-journée jeudi, les corps des trois victimes ont été acheminés vers l'institut médico-légal. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie, et a confié l'enquête à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire.
Plusieurs associations ont lancé un appel à manifester samedi à Paris.
.nouvelobs.com
10/1/13
1. Que s'est-il passé ?
Mercredi, plusieurs membres de la communauté ont tenté de joindre les trois femmes par téléphone. En vain. Inquiets d'être sans nouvelles, d'autres se sont déplacés plus tard dans la soirée. Ils auraient vu du sang, défoncé la porte, découvert les corps et donné l'alerte. Selon "Europe 1", la police a été appelée à 1h45. Selon plusieurs sources concordantes, les trois victimes ont été tuées d'une balle dans la tête. Deux d'entre elles auraient été atteintes à la nuque. Selon la fédération des Kurdes de France, la troisième présentait des blessures dans le ventre et au front. Le responsable de la fédération des associations kurdes, Leon Edart, a quant à lui précisé que les trois femmes étaient seules dans les locaux mercredi midi. La co-présidente du Mrap Renée Le Mignot, proche de Fidan Dogan, précisait aussi ce matin au "Nouvel Observateur" que les trois femmes faisaient chacune en sorte de n'être jamais seule dans les locaux."Trois femmes ont été abattues, tuées, sans doute exécutées", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui s'est rendu sur place jeudi matin. "La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame" a à son tour affirmé une source policière dans l'après-midi. D'après Leon Edart, les victimes auraient peut-être ouvert la porte à leur(s) assassin(s).
La fédération des associations kurdes de France indique aussi dans un communiqué que "selon des sources kurdes, des armes munies de silencieux auraient été utilisées". Citant la police, la fédération note que les crimes auraient pu se produire mercredi après-midi, aux alentours de 15 heures. Un voisin a quant à lui confié à "Europe 1" avoir entendu une détonation à 18 heures.
Des douilles ont par ailleurs été retrouvées sur place, près des corps des victimes. Ainsi qu'une valise, "avec des affaires bien rangées" selon la même source policière qui appelle à la prudence "on ne sait pas encore à qui appartient cette valise."
2. Qui sont les victimes ?
Les trois victimes sont des militantes kurdes. Fidan Dogan, 32 ans, était une permanente du Centre d'Information du Kurdistan, représentante en France du Congrès national du Kurdistan (KNK) basé à Bruxelles. Selon une de ses amies rencontrées jeudi matin par "Le Nouvel Observateur", la jeune femme, installée en France depuis longtemps qu'elle décrit comme "très souriante, très sociable, très vivante" et appréciée de tous, s'était rendue en Belgique en décembre "pour son travail." Selon le responsable de la fédération des associations Edart Leon, elle tenait la permanence du centre.Sakine Cansiz, 55 ans, est présentée par des médias turcs comme une membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie). Selon le président de l'Institut kurde de Paris Kendal Nezan interrogé par "le Nouvel Observateur", Sakine Cansiz était "une figure importante du PKK" (Parti des travailleurs du Kurdistan) et était "proche d'Abdullah Öcalan (le chef des rebelles kurdes du PKK, emprisonné). C'était, dit-il aussi, une "résistance très respectée des militants de sa mouvance."
La plus jeune des trois victimes, Leyla Soylemez, âgée d'une vingtaine d'années, est présentée par des sources kurdes de Paris comme une "jeune activiste". Selon Kendal Nezan, elle serait arrivée en France récemment.
3. Quelles sont les pistes ?
"Qui a fait ça ? Le gouvernement turc ? Les services secrets d'un autre pays ?" s'interroge Celil Akdogan, membre de l'académie culturelle du Kurdistan rencontré jeudi matin. Selon un spécialiste des Kurdes en France, plusieurs pistes sont envisageables : règlement de comptes au sein de la mouvance lié aux négociations en cours entre Ankara et le PKK, action du mouvement d'extrême droite turc des "Loups gris", crime crapuleux,... Rassemblés jeudi matin devant le centre, de nombreux membres de la communauté kurde dénoncent un "acte politique". "Probable" selon le président de l'Institut kurde de Paris Kendal Nezan : "A chaque fois qu'il y a eu des discussions dans le passé, il y a toujours eu des mécontents, de part et d'autre, qui ont cherché à saboter le processus par des coups tordus."Manuel Valls a assuré la "détermination des autorités françaises" à élucider ces crimes. A la mi-journée jeudi, les corps des trois victimes ont été acheminés vers l'institut médico-légal. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie, et a confié l'enquête à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire.
Plusieurs associations ont lancé un appel à manifester samedi à Paris.
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10/1/13
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